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16 mai 2015 6 16 /05 /mai /2015 11:46

La proposition de loi sur la laïcité et la petite enfance adoptée à l’unanimité à l’Assemblée.

La laïcité est plus que jamais nécessaire dans un temps marqué par le retour du fait religieux, parfois sous des formes extrêmes.

Pour les Radicaux, la République laïque n’est pas anti-religieuse. Elle se veut seulement indépendante des religions.

Elle respecte toutes les croyances ; elle garantit le libre exercice des cultes, mais elle n’en reconnaît aucun. C’est précisément cette neutralité de l’État entre les diverses religions qui permet leur coexistence harmonieuse dans la même nation.

Cette éthique gagne à s’appliquer dès le plus jeune âge, car elle présente deux avantages principaux :

- d’abord, elle constitue un principe de liberté : Liberté de penser, liberté de conscience, qui est très importante pour des enfants. C’est-à-dire pour des êtres en éveil et en formation.

- la laïcité est aussi un principe de fraternité : l’école de la République, c’est l’école de tous. Elle accueille sur les mêmes bancs tous les élèves, quelles que soient leur origine, leur conviction, leur confession. Qu’ils s’appellent Christian, David ou Karim. Elle leur permet de vivre ensemble, dans la fraternité, dans le respect mutuel et la tolérance, par-delà leurs différentes appartenances confessionnelles.

La laïcité réunit et rassemble. Elle fédère. Elle renforce l’unité de la République, et ce qui est souhaitable à l’école primaire l’est aussi à la crèche pour les plus jeunes. Mais, dans ce secteur, les règles sont complexes, voire fluctuantes, étant essentiellement d’origine jurisprudentielle. Elles doivent donc être clarifiées ou stabilisées par la loi pour régir désormais sans incertitude juridique le secteur de la petite enfance.

De quoi s’agit-il, surtout ? De permettre ce vivre ensemble : la crèche est, généralement, un lieu où se côtoient des enfants de toutes origines, venant de familles diverses et de religions différentes. La neutralité s’impose pour ne heurter aucun d’eux et permettre la coexistence harmonieuse de tous dans la même structure.

Il est important de pouvoir fréquenter, dès le plus jeune âge, des lieux de solidarité et de concorde.

La force intégratrice de la laïcité est déterminante face à la montée des communautarismes, fondés sur l’origine ou la confession. Ce différentialisme pourrait fragmenter la collectivité nationale en entités particulières, distinctes et séparées les unes des autres. Le risque, ce serait une République éclatée, déstructurée, où l’on perdrait le sens d’une appartenance collective.

Face à ce risque, le meilleur antidote, c’est la laïcité, qui réunit et rassemble par-delà les différences.

La République laïque s’oppose à tout ce qui divise, à tout ce qui sépare. Elle est facteur de cohésion et d’unité, quelle que soit l’origine, la croyance ou la culture.

Nos concitoyens veulent une société apaisée, une société de confiance et de tolérance. Tout cela se joue dès le début, dès le plus jeune âge : les enfants sont en première ligne, avec leur fraternité spontanée, avec leur solidarité naturelle.

Dans des structures d’accueil des tous petits, commence ce que Pierre Mendès France appelait « l’apprentissage en commun de la vie commune », avec pour demain les perspectives d’un respect mutuel, d’un destin de concorde, d’un espoir partagé.

Patrick MOUGE, conseiller municipal PRG avec Roger-Gérard Schwartzenberg, Député.

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